[BREIZH] Léon Jasson, soldat dans l’armée bretonne et martyr de l’Emsav, incarne l’exemple héroïque de l’idéalisme breton. Engagé les armes à la main dans le combat pour une Bretagne indépendante, il n’a pas reculé face aux Français qui oppriment notre nation et a même fait le sacrifice suprême pour la liberté des Bretons.
« Ceux qui possèdent au plus haut degré cette vertu virile de patience ne souhaitent pas des réalisations immédiates, dont ils savent qu’elles seront éphémères parce qu’elles sont venues avant le temps. Ils acceptent les échecs sereinement, car ils ont une vision plus élevée et plus juste des choses. Seuls de tels hommes sont capables de préparer l’arrivée indispensable d’une jeune élite nationaliste. En effet, la formation de cette élite demande avant tout une patience que rien ne peut rebuter.
Nos Dieux nous ont laissé l’espoir d’un retour. Pour hâter ce retour, nous avons pris les armes. Nous étions sûrs de la défaite, mais convaincus de la défaite, mais convaincus de la nécessité de notre geste. Si nécessaire, nous mourrons pour que la Bretagne mérite son indépendance. Je plains sincèrement ceux qui ne se sont pas battus de manière pure et désintéressée pour une cause…
Je comprends cette soif de vivre qui tourmente certains hommes face à la mort. Leur passé se termine par des jours d’ennui et de néant. Ils ressentent le besoin de vivre longtemps pour que leur vie ait le même poids que la vie très courte des morts glorieux.
Il n’y a aucune raison de désespérer quand on n’a pas attendu pour espérer entreprendre et qu’on s’est préparé depuis longtemps à accueillir, à front égal, les succès et les échecs, la prison et la mort…
Nous sommes certains, nous qui avons subi tous les affronts, nous qui avons subi les assauts du doute, nous qui avons souffert dans notre foi nationaliste et qui aujourd’hui affrontons la mort, nous sommes certains que nos combats, nos défaites et notre sacrifice ne seront pas en vain. Nous avons appris la patience et nous savons que ce qui doit arriver n’arrive qu’en son temps ; mais on se sent déjà monter quelque part dans la patrie bretonne une nouvelle génération nationaliste… et c’est le cœur plein d’espoir que nous irons au poste.
J’en étais venu à penser clairement qu’il fallait que je me présente devant la justice, pour racheter par mon attitude les fautes des lâches, des faibles et des renégats. Je l’ai décidé sans regret, après mûre réflexion.
Nous nous souvenons de nos héros et de leur martyre. Leur sang versé pour Breizh produira une nouvelle moisson de combattants bretons dont la lutte sera finalement victorieuse.
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